INTRODUCTION
Lorsqu’on parle de culture en extérieur, la plupart des jardiniers et des amateurs de bonsaï connaissent bien les zones de rusticité USDA, qui indiquent la résistance d’une plante face au froid hivernal. Pourtant, un autre facteur climatique, souvent négligé, joue un rôle tout aussi déterminant dans la santé des végétaux : la chaleur estivale.
C’est ici que les zones de chaleur AHS (American Horticultural Society) prennent tout leur sens. Moins connues du grand public, ces zones apportent une information complémentaire précieuse : le nombre de jours par an où la température dépasse les 30 °C. Cette donnée est essentielle, en particulier pour les arbres cultivés en pot, comme les bonsaïs, qui sont beaucoup plus sensibles aux variations thermiques extrêmes que les arbres enracinés en pleine terre.
Dans le domaine exigeant du bonsaï, où chaque détail compte, prendre en compte les zones AHS permet d’anticiper les effets du stress thermique, de sélectionner les espèces les plus adaptées à son environnement, et d’ajuster les soins apportés : emplacement, substrat, fréquence d’arrosage, protection contre la chaleur, etc.
Cet article a pour objectif de présenter les zones AHS, d’expliquer leur intérêt spécifique dans la culture des bonsaïs, et de proposer des pistes d’adaptation concrètes. Car si l’on sait qu’un bonsaï peut souffrir du gel, il est tout aussi important de comprendre qu’il peut également être mis en difficulté par des chaleurs prolongées. Bien cultiver, c’est donc savoir protéger l’arbre autant du froid que de la chaleur.